Nouvelle-Orléans, l'adieu à big easy

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#Ouragans
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Texte et photos : Donatien Garnier et Cédric Faimali

Il a atteint les côtes le 29 août 2005 vers 11 h (heure locale). Au large, des vagues de 11 mètres ont pu être observées. Le 28 au soir, l’ouragan avait déjà fait neuf morts. Après son passage, Katrina a amené la désolation sur La Nouvelle-Orléans et toute la Louisiane.

 

10 mai 2006. Neuf mois après la catastrophe provoquée par le cyclone Katrina, les États bordant le golfe du Mexique attendent avec anxiété le début de la saison des ouragans tandis que le deuxième tour des élections municipales se prépare à La Nouvelle-Orléans. Huit mois, après notre première visite, nous atterrissons de nouveau, le photographe Cédric Faimali et moi, à Houston.

Voiture louée, nous rejoignons le réseau de périphériques sertissant le skyline de la quatrième ville des États -Unis : un cœur puissant mais relativement petit à l’échelle de l’interminable banlieue résidentielle qui l’enveloppe. Sur notre route rien, aucune infrastructure d’urgence, aucun élément de signalisation, ne peut laisser deviner que 150 000 réfugiés de Louisiane sont encore hébergés dans la capitale du Texas.

Au moment de notre premier voyage, La Nouvelle-Orléans avait perdu près des quatre cinquièmes de sa population, éparpillée – comme celle de nombreuses communes de Louisiane – dans tous les États-Unis. Près de 200 000 personnes avaient ainsi été accueillies dans les stades et les centres de conférences de Houston avant d’être placées dans des hôtels, des appartements vides ou des foyers appartenant à des églises.

Réchappés du cyclone

C’est dans l’un de ces locaux, un gymnase prêté par une riche paroisse baptiste du sud de la métropole, que nous avions rencontré Angela Bailey, 31 ans, son mari Robert, 36 ans, et leurs trois enfants Leron, Lyschine et Jajuan âgés de 13, 11 et 8 ans. Une petite maison rénovée par la congrégation était sur le point de leur être allouée et, malgré leur épuisement, ils avaient accepté que nous les accompagnions dans les premiers temps de leur installation.

Impatients de les revoir nous leur réservons notre première visite.  Déception : la famille a vidé les lieux sans laisser d’adresse. Nous réagissons en fouillant compulsivement nos notes et nos photos pour tenter d’identifier un détail, une piste, qui nous permettrait de remonter jusqu’à elle. À ce compte, c’est toute l’histoire de son déplacement forcé qui défile sous nos yeux.

 

Quartier du lower ninth ward détruit par l'ouragan Katrina. Nouvelle -orléans, septembre 2005.
Paroisse de Saint Bernard, septembre 2005.
Quartier du lower ninth ward détruit par l'ouragan Katrina. Nouvelle-orléans, septembre 2005.
Le dimanche 28 août 2005 à 9 h 30, alors que le cyclone Katrina s’approche des côtes de Louisiane avec des vents dépassant 260 km/h, Ray Nagin, le maire de La Nouvelle-Orléans ordonne l’évacuation de la ville.

Mal informée ou sans voiture, une partie de la population a choisi cependant de rester. Parmi eux, les Bailey pensent être à l’abri : le logement social dans lequel ils résident est en effet construit en briques et non, comme la plupart des habitations de la zone, en contreplaqué. Ils sont loin d’imaginer que les 520 kilomètres de digues protégeant la ville vont céder et livrer la ville au raz-de-marée.

Leur départ précipité le lendemain matin est ancré dans la mémoire de Lyschine : « Il n’y avait plus d’électricité, les arbres étaient déracinés et l’eau montait très vite. Jajuane, mon petit frère, est monté sur le dos de mon père et on est entré dans l’eau. Des ordures flottaient partout et on ne savait pas sur quoi on marchait. J’avais peur de me blesser, d’attraper des maladies ».  Avançant avec de l’eau jusqu’à la poitrine ils réussissent à gagner le Superdome, grand stade couvert qui a été construit sur une hauteur et où tous les rescapés sont appelés à converger.

S’ensuivent quatre jours et trois nuits d’angoisse, entassés sur des gradins exigus, sans nourriture ni moyen de se laver. Le jeudi, alors que la famille, à bout de nerfs, s’apprête à monter dans l’un des bus enfin affrétés pour conduire les réfugiés à Houston, elle découvre qu’elle doit se séparer : on n’accepte à bord que les femmes et les enfants. Robert ne sera autorisé à partir que le lendemain et apprendra en chemin que sa destination est… Dallas.

Il leur faudra cinq jours pour être à nouveau réuni. À l’Astrodome de Houston. Ils ont à peine le temps de reprendre un peu de force et d’assurance que le cyclone Rita, trajectoire pointée sur Houston, les force à un nouvel et bref exil à Dallas. C’est au terme de cet exode traumatique que nous avions fait leur connaissance.

 

Quinze jours après le passage de l'ouragan Katrina et la rupture des digues qui inondèrent la ville...
Les habitants viennent récupérer les affaires qui peuvent encore être sauvés dans leur maison avant de partir pour un autre Etat américain.

Dans les premiers temps de notre rencontre, Robert et Evangela aimaient nous répéter qu’ils étaient nés et avaient grandi à La Nouvelle-Orléans, qu’ils y étaient attachés depuis des générations – un trait qu’ils partageaient avec la plupart des réfugiés que nous avions pu croiser. Au pays de la mobilité géographique, La Nouvelle-Orléans faisait partie des quelques villes dont on bougeait peu. La vie, pourtant, n’y était pas facile. La violence et le chômage ne cessaient de s’aggraver, le système scolaire publique était laissé à l’abandon, la corruption omniprésente. Autant d’éléments qui avaient déjà conduit Evangela à envisager une installation à Houston :

tout le monde savait qu’il y avait du travail. Je voulais vraiment venir ici mais, mon Dieu, pas dans ces conditions ! Pas en y étant forcée. Et sans aucun endroit où revenir en cas de pépin. Il ne me reste rien ni personne à La Nouvelle-Orléans. C’est vraiment dur de savoir que tout ce qu’on avait a disparu. Et je ne veux pas parler des choses matérielles mais du lieu, du sentiment d’appartenir à un lieu sur la terre.

Gérer le trauma

Evangela et Robert se montraient malgré tout persuadés que le retour à l’intimité familiale, dans le cocon d’une habitation bien à eux, suffirait à leur donner l’énergie de se relever. Ce fut plus compliqué. La fatigue était persistante et l’existence s’obstinait à ne pas vouloir reprendre son cours normal. Chacun luttait pour retrouver ses habitudes, mais pour se rendre compte, à chaque fois, combien elles étaient liées à La Nouvelle-Orléans. Ville bordélique, concentrée, imbriquée où l’on pouvait facilement se déplacer à pied ou en bus. Ville tournée vers la rue, où la discussion sous les vérandas formait le socle de la vie sociale.

 

Robert Bailey, aidé par des voisins, emménage dans la maison que l'église évangélique de la Wheeler avenue lui a prêté.
Evangela Bailey, pensive sur le sofa offert par des voisins lors de l'emménagement.
Evangela Bailey explique à ses nouveaux voisins de Houston quelles ont été les conditions de vies durant l'ouragan Katrina.
Les Bailey ont demandé leur intégration à la communauté de l'église évangélique de l'Avenue Wheeler.

Rien de tel à Houston : sans voiture le déclassement y est immédiat et marcher un acte éminemment suspect ; faute de transports en commun efficaces, rendre visite à des proches  est une expédition et si l’on vit éloigné d’un centre commercial, il faut s’en remettre aux églises pour nouer des relations. Dans ce but, Evangela était allée jusqu’à demander au pasteur un nouveau baptême pour chaque membre de sa famille. En dépit de leurs efforts, il était manifeste que l’adaptation des Bailey serait longue et difficile. Notre déception devant leur appartement vacant était donc, nous finissons par en convenir, assez prévisible.

Nous en sommes là dans notre reconstitution quand le nom d’un ensemble de logements sociaux dont Evangela nous avait parlé comme d’un plan B, émerge de nos mémoires, corroboré très vite par une marque sur notre plan.… Avec ses immeubles d’un étage, ses places au gazon racorni par les parties de basket et les barbecues, l’endroit paraît mieux en accord avec les attentes de la famille. À l’entrée de la résidence on nous confirme qu’il y a bien une famille Bailey récemment arrivée. Robert est bientôt avec nous. Il n’a pas l’air surpris de nous voir et nous propose de nous montrer le nouvel appartement. En chemin il nous apprend que sa femme vient de décrocher un travail de femme de chambre à l’hôtel Hyatt et que lui n’a, pour l’instant, rien en vue.

Evangela arrive peu après, avec ses enfants. Vite lancée dans la conversation, elle dénonce une embrouille de la communauté baptiste pour expliquer leur déménagement. Elle évoque ensuite le voyage préalable qu’ils ont fait pour évaluer la possibilité d’un retour à La Nouvelle-Orléans. Leur constat sans appel : leur ville est morte. Les élections qui vont s’y dérouler ne les concernent plus. Il est tard lorsque nous quittons les cinq Bailey. Nous ne le savons pas encore mais c’est la dernière fois que nous les voyons.

 

Après des semaines passées à dormir dans un centre d'accueil installé dans un gymnase, les Bailey passent leur première nuit dans un vrai lit.
Premières courses pour la famille Bailey grâce aux coupons de rationnement offerts par la FEMA aux rescapés de l'ouragan Katrina.
La fille ainée des Bailey et des nouvelles copines rencontrées à l'école. Houston, Texas, Octobre 2005.

Deux jours après nous sommes à Big-Easy, le récit d’Evangela ayant conforté notre intention de nous y rendre. Le quartier français, grande attraction du tourisme mondial, et le quartier des affaires sont de nouveau opérationnels. Le contraste est frappant avec les zones les plus pauvres, qui sont étonnamment proches. Selon Cédric, qui avait pu se rendre sur place peu de temps après le passage du cyclone, rien, hormis l’eau qui a été pompée, n’a changé : alignements de maisons vides, murs écroulés, toiture envolée.

On entend bien, ici et là, quelques coups de marteaux mais, dans le silence des rues, ils ne font que souligner l’ampleur des moyens financiers, techniques et humains qu’il faudrait investir pour réinstaller les anciens habitants. Il n’est pas sûr que ce soit l’idée des deux candidats en ballotage, le maire sortant Ray Nagin et son challenger Mitch Andrieu, tous deux démocrates et tous deux soupçonnés par la communauté noire de vouloir remodeler la ville à coup de projets luxueux.

Lorsque je lui avais présenté cette hypothèse, l’historien Douglass Brinkley, auteur du « Grand déluge », épais ouvrage sur le déroulement de la catastrophe, avait aussitôt embrayé. Il s’agissait moins pour lui d’une question de forme que d’une question de temps :

Il faudra au moins une décennie pour reconstruire les quartiers situés en dessous du niveau de la mer. D’ici là, les gens se seront installés dans les grandes villes qui les ont accueillis. La Nouvelle-Orléans existera toujours. Mais ce sera une ville différente. Douglas Brinkley, historien.

Très différente. Car avec le départ définitif et l’éparpillement de tout un pan de sa population avec aussi la destruction d’un urbanisme unique aux États-Unis, c’est une culture très singulière qui disparaît. Une « ville vibration » comme nous l’avait décrite Erroll Donahue, DJ de 32 ans, réfugié à Houston avec sa famille et sa collection de disques. Une ville « où le moindre trottoir te parle et te donne l’inspiration ». Devenu routier depuis son installation au Texas, il comprenait que son fils, tout juste né, ne grandirait dans ce chaudron paradoxal et ne serait pas, comme lui, nourri au lait des « orchestres de deuxième lignes » répétant chaque dimanche leur Mardi Gras.

 

Album photo trouvé dans les décombres d'une maison du lower ninth ward. Les eaux polluées dans lesquelles a trempé l'album pendant des semaines ont abimé les tirages.

Il fait beau. L’ancienne maison d’Errol est devant nous. Elle semble en bon état mais une voisine nous apprend que le toit est crevé. Personne ne s’est présenté pour reprendre la location. À ce moment, nous avons le sentiment d’approcher un peu l’amertume et l’abattement ressentie par les cinq membres de la famille Bailey lors de leur tentative de retour. Nous comprenons que nous ne trouverons rien de plus dans ce quartier fantomatique, qu’il est temps de rentrer à Houston.

Une ignorance très partagée

WELCOME IN TEXAS, fière résidence du président Georges W. Bush. Sur la route, Impossible de rater l’imposant panneau vert planté au bord de l’autoroute n°10.  Nous nous demandons ce que les victimes de Katrina ont pu penser en le découvrant en septembre dernier. Se sont-ils rappelés le cynisme affiché du chef d’Etat au lendemain de la catastrophe ? Ont-ils pensé à son climato-scepticisme revendiqué ?

Il y a peu de chance. Parmi tous les réfugiés que nous avons interrogés Errol est le seul qui ait spontanément évoqué le sujet. Il prenait très au sérieux les documentaires qu’il avait vus à la télévision et considérait l’augmentation prévisible de la puissance des cyclones combinée à l’augmentation du niveau de la mer comme une raison suffisante pour quitter définitivement son berceau natal.

 

Panneau marquant la frontière entre le Texas et la Louisiane. Mai 2006.
Lisa DONAHUE et son fils Ethan prennent l'air dans leur nouvelle résidence. L'installation massive des afro-américains de la Nouvelle-Orléans dans des zones majoritairement habitées par les latinos redessine la géographie sociale et ethnique de Houston.
Errol DONAHUE, attendant sa leçon de conduite pour faire valider son permis de conduire poids lourd. Houston, Texas, USA, mai 2006.

Sans surprise dans un état aussi républicain et pétrolier que le Texas, la question climatique est peu prise en compte par la classe politique. J’ai encore en mémoire l’éclat de rire du juge Eckles, député de Houston quand je lui avais demandé si Katrina allait influer sur sa politique en énergétique : « Je n’ai encore rien vu qui puisse me faire changer d’avis. L’évolution des cyclones n’a rien à voir avec le réchauffement planétaire. C’est un cycle naturel qui n’est pas lié à l’émission de dioxyde de carbone. »

Interrogé avant notre départ pour La Nouvelle-Orléans, le maire démocrate de Houston, Bill White avait peu ou prou défendu une position analogue. Et insisté sur l’impact économique du cyclone sur sa métropole :

en quelques semaines notre population a cru de 3%. Pour faire face nous avons mis 34 000 unités de logement à disposition et intégré 22 000 élèves dans notre système scolaire. Notre système social et notre police ont été soumis à rude épreuve et nous devons maintenant nous attaquer à la formation professionnelle car les gens sous-qualifiés ne trouvent pas d’emploi ici. Tout cela nous a coûté des centaines de millions de dollars. Bill White, maire de Houston.

En l’écoutant, je me demandais ce qui se serait produit si une métropole prospère comme Houston ne s’était trouvée à proximité de La Nouvelle-Orléans. Ou si la capitale texane n’avait pas réagi de manière aussi efficace, s’évertuant à transformer cette vague de réfugiés en ce que le juge Eckles appelait des « migrants ordinaires » pour les intégrer au plus vite.

 

Des nouvel-orléanais exilés à Houston, Texas.
Le soir venu, ils se retrouvent sur le seuil de leur appartement pour boire de l'alcool et évoquer des souvenirs de la Nouvelle-Orléans.
Eric WILLIS, bagagiste en chef à l'hôtel Wastin Galleria de Houston, Texas. Installé à Houston après le passage de l'ouragan Katrina, il a retrouvé son poste dans cette chaîne d'hôtels pour qui il travaillait en Louisiane.
Périphrases pour les parias

Réfugiés… le terme spontanément employé pour qualifier les personnes ayant fui le cyclone et ses conséquences avait, dès les premières semaines, provoqué d’intenses débats dans la presse américaine. Si bien que très vite on ne parla plus de réfugiés mais de « survivants de Katrina », d’« évacués de La Nouvelle-Orléans » ou de « personnes déplacées ». Evangela, nous y repensons maintenant alors qu’il devient de plus en plus évident que nous sommes devenus indésirables chez elle, refusait même ces expressions.  Elle nous avait ainsi raconté à quel point elle avait été blessée lorsque le pasteur, pour les présenter à l’assemblée des fidèles, les avait qualifiés de « famille déplacée ». « Je n’ai pas été déplacée. J’ai été PLACÉE ici par le Christ. Je ne me considère même pas comme une évacuée. Car une évacuation est de courte durée et je suis ici pour longtemps. »

Si pour de nombreuses personnes et notamment pour les membres de la communauté noire il est irrecevable d’être présenté en réfugié c’est que le terme, nous l’avons fréquemment senti lors de nos entretiens, véhiculerait l’idée qu’ils sont des citoyens de seconde zone, voués aux camps d’urgence et toujours passibles d’être rejetés hors du territoire américain. En frappant un lieu symbolique de l’émancipation noire américaine, Katrina est venu raviver le cauchemar de la ségrégation.

À quelques jours de notre retour en France, nous comprenons ce qui a fait rupture dans notre relation avec les Bailey. Peu importe pour eux si le cyclone a souligné que les questions de justice climatique ne concernent pas seulement les États insulaires ou le Bangladesh, peu importe pour eux si de notre côté l’emploi du terme réfugiés est une façon de remettre en question sa définition restrictive par la convention de Genève de 1951 – derrière laquelle trop de responsables politiques s’abritent pour nier l’impact migratoire du bouleversement climatique en cours : ils refusent tout simplement d’être des réfugiés climatiques. Qui voudrait l’être ?

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